Au Sang Noir

Neutre Nombre de messages : 6 Age : 31 Date d'inscription : 26/04/2009

Le marché noir, lieu de où sans doute on rencontre le plus de risques de perdre la vie mais aussi de la congédier à jamais de toutes peines. C'est sans doute cette proximité de la mort et du paradis matériel qui repousse les gens "normaux" attachés à leur existence, et qui attirent les Hommes les moins recommandables. On y trouve de tout, tous les statuts sociaux sont palpables, nobles, bourgeois, sang royal, députés, malfrats, prostituées, mendiants, lépreux, combattants, assassins. Une véritable aubaine pour les marchands puisque qu'en cas de conflit, le meurtre n'est jamais ébruité en ces lieux. Grash n'avait pas pu trouvé mieux comme endroit pour ces marchandises qui sont loin de plaire au bon samaritain aidant son prochain. Des ruelles crasseuses et sombres, voilà ce qu'est le marché noir. Voilà où Garosh a installé son échoppe. Dans un renfoncement, on devine l'entrée. La bâtisse très vieille et surtout en mauvais état ressemblerai à une maison abandonné si une pancarte avec "Au Sang Noir" et une tête décapitée n'y jonchaient pas. A l'intérieur, la flamboyance n'est pas plus grande, quelques bougies ornent le comptoir et chaque client doit se munir d'une lanterne mise à disposition afin de regarder les affiches ou les différents écritaux dans la boutique. On peut y lire "On casse, on paie", "On se bats, dehors !", "Le délai de paiement sera aussi long que votre souffrance", rien de bien rassurant mais qui évite tout conflit. Conflit qui d'ailleurs se voit trouvé une victime, un lépreux se voit éjecté de la boutique par un violent coup d'épaule, et Garosh continue de s'en approcher en dégainant sa hache puis le lâche fait des excuses et s'enfuit en courant à la limite de la chute. L'orc regarda les autres de ses petits yeux et rentra dans sa boutique en grommelant des insultes en orc.

A l'intérieur, tout est à vendre. Ce qui n'est pas visibile n'est pas à vendre. On y trouve de tout bon pour tuer quelqu'un, des armes lourdes, des serpents, tarentules, scorpions, oiseaux vénimeux, des dagues, des plantes ornant l'environnement naturel des animaux à vendre et même dans l'arrière boutique, on peut entendre le hurlement de cheval squelette qui sont en réalité des montures à vendre. Garosh était vraiment fier de son établissement et il recevait souvent la visite d'assassin ou guerrier au destin sombre. Quelques fois lorsque la sympathie très rare lui prend, il offre une discussion de sa voix rauque en offrant de l'alcool ou même des mets. Mais cela est bien entendu réservé à ses meilleurs clients. A l'éage supérieur de la boutique se trouve les appartements de Garosh qui sont très simple et ressemble même à l'entrepôt de la boutique tant ils leurs ressemblent, à la différence qu'il y a une baignoire et un lit ainsi que quelques commodes. Il y a également un atelier de forge dont l'orc passe ses nuits dessus et en tire ses meilleurs articles.

Cette boutique était un des endroits à ne pas manquer du Marché noir, qu'on le veuille ou non.

Quelle puanteur, voilà tout dont ce que pouvait penser l'humain durant ses pas. Une odeur fétide, nauséabonde et acide le prenait aux sinus, le faisant accélérer le pas et bousculant quelques passants. Ce lieux lui était assez fréquent, en son adolescence non lointaine, ses frères brigands prenaient l'habitude de visiter ce genre de bordel, pour les bars, les marchands et les prostituées que l'humain se faisait une joie de les voir. Et, contrairement aux idées reçues, on ne s'améliore pas en grandissant. Quelques minutes suffisent pour que l'on voie Ryuuku en compagnie de trois greluches accrochés autant à ses épaules qu'à sa bourse. Leur manège de femme séduisante fonctionna pendant une centaine de mètres, jusqu'à que la patience de l'homme finissent par céder et envoyer deux des trainées dans un stand à fruit et légumes. La dernière ayant presque vu le refus parti, elle s'était éloignée et resta bouche bée de sa réaction, elle n'avait jamais pensé qu'un homme puisse tant laisser transparaître ses émotions. Il n'avait rien dis ni même laisser son comportement se changer durant tout le temps qu'elles l'accompagnaient et pourtant, il bouillonait en lui. Elle avait peur, elle reculait doucement jusqu'à lui tendi la main en signe de le suivre. Prenant son courage à deux mains, elle le fit en se rattachant de nouveau à son épaule, l'empêchant presque de marcher et surtout terrifiée à l'idée de lui faire fausse route.

- "Tu as peur, non ? Alors pourquoi restes-tu ? La peur n'a jamais fait évité le danger, n'est-ce pas, catin ?"

Il finit sa phrase sur un sourire et un virage vers la droite. Ils étaient arrivés dans l'allée où se trouvait une boutique appelée le Sang Noir mais aussi, celle où se trouve tous les lépreux.

- "Maintiens-toi à ma taille. Et surtout... Ne me gênes pas."

Personne ormi le vendeur venait dans cette allée et c'est pourquoi tous les lépreux s'y étaient réfugiés, le vendeur ne sort jamais. Et dès l'entrée des deux humains, les lépreux se réfugièrent sur eux, en voulant les embrasser, réclamer de l'argent, se dévêtir de leur misère humaine. Puis Ryuuku réagit brusquement en sortant une de ses dagues et aucun ne semblaient avoir vu alors il en sortit une deuxième. Tous commencèrent à s'échauffer et à vouloir se battre contre lui, il courra en tous sens en tranchant ce qui était à portée. Sautant de partout, faisant divers salto, lançant quelques dagues et marchant sur les murs, la "bataille" contre les diminués fut brève. L'habit entier de l'humain ou presque était rempli de sang, sans parler de sa chevelure devenu rouge-sang. la prostituée était effrayée et se tenait le bouche. Une dague la rasa de très près et elle comprit vite qu'elle ne l'avait pas suivi et devait continuer à poursuivre ses pas si elle tenait à sa vie. Et c'est ainsi que Ryuuku et sa poursuivante entrèrent dans le Sang Noir...

Neutre Nombre de messages : 6 Age : 31 Date d'inscription : 26/04/2009

Grash avait entendu l'agitation à l'extérieur et avait vu également le combat pendant qu'il forgeait dans son appartement. Cette effusion lui avait fait tiré un vil sourire.

* Un humain avait tant de haine, intéressante. Et de plus, il fît partir les lépreux, il va me falloir l'envoyer paître sans coups celui-là. *

Grash arrêta sa forge à son mécontentement et pris sa hache à son côté. Il se dirigea vers l'escalier et l'on pouvait entendre ses pas lourds même à travers le plafond. Il prit un long temps pour la descente, son armure était lourde et imposait le respect. Mais, lorsqu'il vit le gringalet d'humain se présenter à sa boutique accompagnée de sa catin, il crût d'abord à une mauvaise blague mais lorsqu'il vit le jeune homme examiner les animaux, il comprit que ce n'était pas une farce. Souhaitant s'en débarrasser le plus vite possible, l'orc dit directement.

- "Tous les articles sont trop chères pour vous."

Le vendeur resta à fixer la poitrine de celle qui accompagnait l'humain, il grommelait en orc des mots vendant la "féminité" de l'humaine puis resta à fixer l'humain aux cheveux blancs de son regard vil.

Quand l'orc n'arrêtait pas de le fixer, Ryuuku fit une grimace de dégoût.

* Mais qu'est-ce qu'il a me reluquer de la sorte ? Il est jaloux de ma beauté ou quoi ?! Crétin. *

Puis reprenant son attention, il répondit en riant à haute voix en tournant autour de la boutique les bras ouverts, regardant chaque article.

- "Trop cher ?! Mais voyons... J'ai de quoi largement vous payer !!"

Il arrêta sa phrase vivement et prit la catin par les épaules et la bouscula contre le comptoir, plaçant une main dans le bas de son dos, l'obligeant à légèrement se baisser et être fixée contre le comptoir. Il savait que son offre n'était pas refusable puisqu'un être aussi solitaire et dégoûtant, même avec tous les efforts que l'on peut faire, ne pouvait se passer des fruits d'une femme. Puis il prit un très grand sourire enfantin, se tournant à nouveaux vers l'arboretum minitiatures des animaux exotiques, examinant attentivement les scorpions.

- "Ils sont tous mortels, je suppose ? Il m'en faudrait un, seulement, un obéissant. Qui puisse se poser sur mon épaule sans vouloir me tuer pour autant. Un compagnon près à tuer si je lui en intime l'ordre. J'en vois un beau noir, celui-là que je veux."

Son discours était très différent de ceux habituels, c'était une farce, une moquerie envers le vendeur. Mais puisqu'il avait de quoi le payer, il se le permettait volontiers. Il revint au comptoir et fixa un instant le vendeur puis sourit d'un air malsain, passant sa main à la taille de la catin et sa bouche à son oreille.

- "J'avais dis que la peur n'empêchait pas le danger, non ? Hahaha..."

Il s'était joué d'elle complètement, se fichant éperdument de ce qu'il adviendra d'elle, ne jurant que lui-même. Puis il regarda le vendeur d'un tel regard qu'il lui disait que l'affaire n'était pas négociable, il savait ce qu'il voulait et l'obtiendrait...

Neutre Nombre de messages : 6 Age : 31 Date d'inscription : 26/04/2009

L'orc grommela fortement dans sa barbe des paroles que les deux humains ne pouvait comprendre.

* Comment ça le beau noir ? Ils tous noirs mes scorpions, il se fiche de moi ou quoi ?! *

Puis il resta à fixer le manège de l'humain arrogant, tout semblait faire croire que ce n'était que rien d'autre arrogant trop confiant de ses capacités et n'accorde de valeur qu'à lui-même, surement égoïste comme peu. En bref, une vermine se prenant pour une personne qui ne l'est pas mais seulement, le jugement de l'orc changea soudainement lorsqu'il vit une chose... Non le tatouage "humanité" sur la joue de l'humain autre chose, le dernier regard qu'il lui adressa. D'un humain, il n'avait rien vu d'aussi intense et tant de fureur, cela le faisait presque tressaillir lui pourtant qu'il ne craignait que ce qui était plus grand et lourd que lui. Pensant au départ lui donner un scorpion qui le tuerait dans la nuit, lorsque le regard le surpris tant, cette idée lui sortir de la tête.

Grash examinait l'expression de la catin, elle était terrifiée car aucun des deux hommes n'était aussi recommandables que l'autre et pourtant, elle allait finir avec le moins attirant, l'orc. Foudroyant la jeune femme du regard, il l'incita à cesser de se geindre, elle allait y passer de toutes façons et se plaindre était une chose qui horripilait profondément la bête verte.

Prenant une aiguille sur le comptoir, il saisis la main de Ryuuku et planta le bout de son index très fermement, et alla à l'arboratum miniature. Il saisit un des scorpions et le plaça dans sa bouche et le macha puis l'avala. Il en saisit un autre et le mit sur sa main, mettant la tête de l'aiguille devant sa gueule. Puis il prit un petit sac de poudre au-dessus de l'arboretum. Il lança les deux objets à l'humain et dit.

- "Il vous laissera tranquille si vous le laissez se nourrir d'une plaie ouverte et s'y loger. Il ne pondera pas dans cette plaie. Si comme vous le souhaitiez sur votre épaule, faites vous saigner l'épaule où vous voudriez qu'il soit et faites en sorte que ça ne cicatrise jamais. Ensuite, dans le sac se trouve de la poudre qui aggresse beaucoup la vue et la "peau" des scorpions, étalez de cette poudre à un endroit de quelqu'un, posez-y le scorpion et il se sentira tant menacé qu'il piquera sa victime, ne mettez pas trop de dose même si c'est inodore et incolore, si vous surdosez, le scorpion se suicidera. Aussi, on peut enlever cette poudre avec de l'eau, voilà. C'est tout, maintenant..."

Il donna un violent coup de pied dans un mur afin de réajuster l'équilibre d'un des étagères.

- "Allez vous-en et laissez moi seul avec l'humaine."

Il prit la prostituée par les cheveux et la traîna jusqu'à l'escalier sans prendre même attention si elle traînait au sol ou arrivait à le suivre quand même. Puis il la porta dans l'escalier et ferma la porte de ses appartements. Indiquant le signal de départ pour Ryuuku.

Ryuuku était presque fier de son coup, le vendeur n'avait même pas discuté et il aurait mieux fallu s'il voulait assouvir ses besoins masculins. Comprenant parfaitement les instructions de l'orc, il saisit l'aiguille d'auparavant et se planta l'épaule doucement, sifflant de douleur tout du long. Pis il mit le scorpion à son épaule et celui-ci y resta. L'humain était content de son acquisition et décida de la tester tout de suite. Il sortit de la rue et vue un lépreux, il lui envoya de la poudre au visage et lança le scorpion dessus, la réaction ne fût pas longue... L'homme eu un oeil crevé et du poison avec. L'humain riaint de pure sentiment malsain reprit le scorpion et le reposa. Il avait trouvé un compagnon utile. Et c'est ainsi qu'il quitta le marché noir, avec la mort juste à côté de lui...