Pas si tranquille que ça en fait la soirée [ PV Le Créateur et Libera ]

Ce qui était certain c’est que la conversation qui avait débuté de façon futile avec le nain finissait en sérieux problèmes à prévoir. En effet, si vous prenez le temps de suivre les mots surgissant des lèvres du créateur , si bien sûr, vous êtes assez attentifs et point trop craintifs pour relever ses paroles, vous vous apercevrez que ce qu’il leur prévoit n’est pas sans danger. Néanmoins pour le nain. Elle aurait été curieuse de connaître la couleur de sa mission, le jalousant peut-être un peu ? A observer ses yeux scintillant lors de cette évocation, on ne pouvait qu’être preneur face à pareil cadeau. Cependant, l’évocation des Catacombes ne présageait rien de bon, bien au contraire. L’évocation fit d’ailleurs froid dans le dos à la demoiselle, même si elle se voulait téméraire, on raconte de drôles d’histoires sur ce lieu où elle ne désirait mettre les pieds. Apparemment, il n’avait guère l’intention de lui faire suivre le même chemin, ils leur prévoyaient même un jour de congé si on peut dire. Intéressant. Y avait-il du tourisme dans les parages ? Certainement pas, il souhaitait du repos de leur part, tant qu’on la laisse en paix, repos il y aurait alors. La situation restait tout de même peu conventionnelle, dans un autre contexte, cet homme leur faisant face aurait pu paraître normal, mener une existence paisible peut-être même avoir des enfants ? Mais la puissance et la prestance qu’il dégageait annonçait toute autre promesse. L’air qu’il porta à l’attention du nain la laissa sans voix, tant de sérieux, il devrait en effet profiter pour se reposer. Attendant patiemment qu’il ai fini sa tirade, il s’adressa alors à sa propre personne.

Entendre son nom de sa bouche restait peu anodin et quelque peu anodin, jamais elle n’aurait pensé pareille folie possible. Pourtant, il se tenait là à envisager un futur pour elle qu’elle ne voyait encore se dessiner devant ses yeux, l’ignorance est une bien triste chose, mais la patience une vertu, elle se montrerait donc sage. Voila qu’il la mettait en garde, elle appréciait le geste n’en connaissant que très peu sur les us et coutumes. Puisque le seigneur de ces lieux l’avait en quelque sorte ordonné, elle serait prudente et aucune parole ou provocation ne l’atteindrait. De toute façon, il avait assuré sa vie en qualifiant ses chances de mourir de très basses bien qu’il pouvait tout aussi mentir. Seulement, venant d’un tel personnage, ce serait presque un sacrilège que d’y croire.

« Très bien, je me méfierais de ces Guildhmages. De toute façon, je suis une fille obéissante, même si ça ne se voit pas toujours. »

Prononçant là ses dernières paroles tant qu’il ne lui donnerait l’autorisation de s’exprimer, elle était prête elle aussi à partir, désireuse de connaître la suite des évènements mais assez sage pour ne pas trépigner d’impatience. Laissant derrière eux la taverne pour de plus vertes ou du moins intéressantes contrées. Simplement, il marchait plutôt vite. A vrai dire, elle ne comprenait pas qu’il ne soit pas essoufflé. Ce devait être cela que confère la puissance, des aptitudes qu’elle n’aurait certainement jamais. Cependant, elle n’allait pas se plaindre et le chemin lui était légèrement inconnu, elle aurait pu s’arrêter pour demander mais avouer être perdue n’est pas dans ses ressorts. Alors, elle tenta en s’assurant que Libera était toujours à ses côtés d’égaler celui qu’elle devrait peut-être appeler Maître.

La nuit continuait d’avancer aux rythmes de leurs pas bien qu’elle était assez à la traîne. Un homme a toujours eu plus d’avantages côté endurance, on devrait leur ôter un autre de leur atout pour cet affront. Otant la cape de ses épaules pour avoir plus de mobilité, Liven fourra celle-ci dans son sac pour se préparer à accomplir quelque chose de plutôt stupide mais elle voulait prouver sa foi et la confiance qu’il semblait leur accorder. Faisant de grands gestes en direction du nain, elle désigna le Créateur qui était déjà loin devant. Voyant sa chance par un détour derrière quelques rochers, voyant là un défi à relever, elle laissa son pas calme pour donner plus de puissance et d’impulsion à ses jambes jusqu’à distancer presque la rotation du Soleil lui-même, enfin, c’est une métaphore tout du moins. Voyant la silhouette de leur guide de plus en plus proche, elle essaya d’articuler, étant essoufflée plutôt que de déclamer :

« Se…rait-ce un test ? Si on doit se reposer, on pourrait peut-être ralentir la cadence ? »

Elle jeta un coup d’œil à l’attention du nain en plaçant ses mains autour de son visage tentant d’accentuer le son de sa voix au cas où il serait loin, elle discernait mal les ombres se mouvant avec l’obscurité.

« T’es pas d’accord avec moi Libera ? »

Bien sûr qu'il l'était, tout le monde était de l'avis de Liven de toute façon !

Nous voilà sorti de la taverne, les avis sont donnés. 50% de chances de mourir, je n'aurai pas le temps de boire alors. Soit, je lègue ma gourde au créateur, elle ne me sera plus utile à lui qu'à moi en ce moment. Je secoue vivement ma tête pour sortir un peu de mon ivresse et j'emboite le pas.

Une marche rapide. Nous marchons à une vitesse qui dépasse les capacités de mes membres raccourcis. Néanmoins, je tache de reste à la même distance que Liven, évitant d'être distancer. J'ai plus l'air d'un chien qui suit sa maîtresse, grelotant, mais j'ai autre chose à penser. Liven se mets à me faire divers gestes signifiant que le Créateur aller trop vite à son gout. J'approuve un peu ses pensées, mais je reste en déssacord malgré tout.

[...]

Elle est partie sur la gauche pour rejoindre le créateur en biais, que lui veut-elle? l'arrêter? Quand même pas... Si, du moins réduire la cadence. Et elle ose me demander si je suis d'accord avec son idée.. Je la rejoint un sautillant, ce qui est une course pour moi, et ralentit devant elle, afin de pouvoir la pousser légèrement, pour l'obliger à avancer.

"Non. Je ne suis pas d'accord. Tu veux te reposer non? Alors marche plus vite et tu seras arrivée plus rapidement. Je ne crois pas que nous nous reposerons avant d'avoir atteint notre destination. Alors prends ton petit malheur sur ton égo et marche. Moi aussi je suis fatigué de marcher, la cadence est plus rapide qu'une course pour mes jambes, mais je me tait. La dessus, je crois que le Créateur seras plus en accord avec mes dires que les tien, n'est-ce pas Créateur?"

Le Créateur tourna la tête vers les deux qui couraient pitoyablement derrière lui. Il les regardait, courant comme ils le pouvaient pour ne pas être distancés.

" Hum... je ralentirais bien... mais vous n'avez même pas vu la différence entre la nuit noire et le Palais d'Obsidienne."

En effet, le Créateur claqua des doigts, et des torches s'allumèrent le long des murs d'un immense corridor, fait d'obsidienne du sol au plafond. Le Créateur s'arrêta au beau milieu du couloir. Il était vraiment énorme. L'entrée était à une vingtaine de mètres derrière eux, et l'on ne la sentait que grâce à la brise légère qui s'y engouffrait.

"Bien... suivez moi, je vous prie. Je vais vous montrer vos chambres, et vous laissez vous reposer. Demain, tu commences ta mission, Libera. Quant à toi Liven, il te faudra attendre un jour de plus. J'ai des choses à faire demain."

Il repartit le long du couloir, plus lentement pour qu'ils puissent le suivre, et se dirigea vers un autre couloir, percé de dizaines de portes.

"Libera, voici l'endroit où se situent tes chambres.Prends celle que tu veux, elles sont vides. Les chambres à la droite du couloir sont des chambres normales. Celles qui sont à sa gauche des chambres naines. Repose toi bien, tu en auras besoin. Suis moi Liven..."

Il marcha à travers le couloir, et ils se retrouvèrent bientôt dans un vrai dédale de galeries. Le Créateur grimpa un escalier, et tomba sur un couloir bien plus petit et étroit que les précédents.

" C'est ici que tu logeras *il désigna une porte juste en face*, dans l'endroit ou l'on loge les femmes en visite. Nous sommes la salle du trône. Je ne dormirai pas ce soir. Donc si tu as besoin de quelque chose... tu tires sur la corde bleue qu'il y a près de ton lit. Si c'est à moi que tu veux parler, tire la corde noire. Repose toi bien."

Le Créateur sortit du couloir et alla s'assoir sur son trône d'Obsidienne, résolvant mentalement des problèmes complexes quant à la guerre qui déchirait le monde. Il montrerait peut être ce qu'il avait réussi à faire du Mont Aletheia en apparence si calme et si nu...

Perdu. Aucun d'entre nous deux n'a eu raison...nous n'accelèrerons pas plus, inutile, car nous sommes arrivés à destination. Je pousse un soupir de soulagement, je commence à sentir les cloches sous mes orteils. Mes pauvres bottes doivent être pleines de pût, il faudrait que j'y verse un peu d'eau. Cela peut sembler stupide, mais mes bottes sont plus qu'un avantage au cours d'une bataille, je les ai modifiées pendant des années pour qu'elles s'adaptent parfaitement à mon pied et à ma cheville. Il est totalement impossible de les aracher de force, sans au préalable avoir défait les multiples lanières. Oui, cela est inutile, une simple bottre ne peut pas changer le cours d'un affrontement, mais je préfère avoir chaud aux pieds que de les avoir emplis d'engelures.

[...]

Allée de portes. Voici donc "mes" chambres, de styles nain comme humain. Bien, cela fait longtemps que je n'ai pas été dans une chambre humaine, je prend donc la première porte à ma droite. Je fait un vague au revoir à Liven qui suit le créateur dans un escalier plus loin.

Un grand lit à baldaquin est en plein centre du mur principal et s'étend sur un bon deux mètres, je me déplace à sa gauche pour observer le palais noirci dans la nuit. Je passe un bon 5 minutes, si ce n'est pas 10, à observer ainsi, muet par ma confusion, une chance sur deux, pour un optimiste c'est beaucoup, mais je ne suis pas optimiste. Pour moi c'est trop peu, tout ce qui implique une infime chance de mourir est un danger qui n'a pas à être prit à la légère. Combien de Xunlai aurais-je à faire face, je ne le sais guère. 1,2,10, qui sait. Avec cette probabilité maudite, je préfèrerais n'en avoir qu'un seul, cela sera plus simple à focaliser. Tout dépend du Créateur maintenant, seul lui à la connaissance de tout...comme toujours.

Je ferme les rideaux pour teindre le chambre de pénombre et je m'enfonce dans le lit 3 foit trop grand pour moi. Je lance mes bottes hors du lit, dépose mon arbalètre sur la table de chevet, mais garde ma hache près de moi, on est jamais trop en sécurité. J'essaie de fermer les yeux, en vain. Je ne peux que fixer le plafond et penser à demain.

"Demain est un autre jour, ein..?"

Bien sûr, il n’avait désiré statuer en sa faveur. Pourquoi ne pas trancher, serait-il un être aussi neutre que cela ? Cela aurait pu être risible, qu’il se délecte de leur divergence d’opinions sans prendre parti. Pourtant, son orgueil en avait encore après lui. Faudrait-il qu’elle fasse ses preuves de quelle manière pour qu’il concède un peu de valeur à ses paroles ? Peut-être était-ce déjà le cas bien que pour le moment il restait ce personnage froid dont il se donnait les airs. Il est vrai que les grands de ce monde ne sont jamais accessibles mais avoir l’opportunité de marcher, certes derrière lui mais près de lui semblait presque illusoire. Elle avait entamé la soirée dans une taverne où rien ne présageait ceci. La rencontre avec Libera restait naturelle, des nains, on en voit souvent. Des nains de sa trempe cependant peut-être moins en effet. Mais il est plus envisageable de converser autour d’un verre avec l’un des ces pionniers des mines et des armes plutôt que de penser un instant profiter de la présence du Créateur. Héros de nombreux contes, de mythes qu’elle ne savait s’ils étaient véridiques, il était tout de même venu à eux sondant peut-être leur avenir et pensant qu’ils provoqueraient que sais-je, une bagarre dans ce lieu qui ne laissait présager rien de bon ? Quoi qu’il en soit, sa voix s’éleva au rythme des torches qui éclairèrent leur chemin. Le palais s’imposa de lui-même et Liven resta un instant paralysée ne sachant si la destination lui offrirait quelque chose de plutôt bon.

Leur guide les conduisit à travers de nombreux couloirs dont elle ne saisissait toutes les subtilités, s’il avait fallu qu’elle s’y retrouve, cela aurait été à l’aide d’une carte. Et encore, peut-être se serait-elle encore plus enfoncée dans les méandres de ce lieu qui lui paraissait bien étrange. Ca ne ressemblait en rien à des lieux qu’elle avait déjà visité auparavant. Les grands couloirs, ceux plus petits, le silence étaient de mises. Tandis que leur périple continuait, ils s’arrêtèrent face à des portes. Apparemment Libera devrait choisir parmi l’une de ces portes pour en faire sa chambre, certainement que luxe meublait ces lieux, elle n’en avait aucun doute.

« Bonne nuit. »

Se demandant quelle porte choisirait le nain, elle lui adressa un respectueux signe de tête avant de le laisser pour ne pas perdre en route celui qui les orientait. Cependant, il avait laissé entendre qu’elle devrait attendre un jour de plus pour sa mission, il devait vaquer à ses occupations. La chose lui semblait étrange mais elle ne redit rien. Que ferait-elle donc demain ? Patienter ne la tentait point mais elle s’obligea à se taire sur ce point, ne laissant transparaître le fait que cela aurait pu la vexer. Bientôt, ils arrivèrent dans la salle du trône dont elle détailla l’élégance, n’ayant jamais mis les pieds dans de pareils endroits, elle se perdit un instant dans sa contemplation. Seulement, il la laissa seule pour s’en aller vers d’autres préoccupations c’est pourquoi elle poussa cette porte qu’il lui avait désigné. A l’intérieur, tout ressemblait à la vie qu’elle ne pourrait jamais s’offrir mais ne profitant hélas de cette opportunité, elle se contenta de se poser un instant sur le lit, gardant à même ses vêtements et ses chaussures, s’allongeant au dessus des draps en contemplant le plafond. Ses yeux luisaient dans la noirceur de la pièce. Il s’était révélé plutôt agréable, allant jusqu’à les convier chez lui. Se mordant légèrement la lèvre inférieure, ses doigts se dirigeaient dangereusement vers les deux cordes qui offraient tant de possibilité. S’asseyant en taille sur lit, elle observa un instant ces deux cordes dans l’espoir fou de peut-être trouver le sommeil de cette façon, sans succès, elle ne désirait dormir, elle se sentait plutôt mal. Tout ce que son père lui avait enseigné, elle l’avait bafoué en une soirée. Ramenant ses cheveux qui autrefois trônaient sur ses épaules en une queue de cheval nouée avec un élastique traînant sur son poignet. Il devait désormais la considérer comme un être insignifiant, s’il faut comptait-il lui confier une mission minime, faire le ménage ? De plus, elle désirait lui demander autre chose, une question qui lui brûlait les lèvres, encore avec cette histoire d’orgueil. Laissant ses doigts glisser sur la corde, elle murmura simplement quelques mots en même temps ne pensant certainement pas qu’il puisse les entendre.

« Désolée pour ces soupçons, c’était stupide. »

Après avoir laissé ses invités dans leurs chambres respectives, Le Créateur alla s'assoir sur son trône d'obsidienne, aussi beau qu'inconfortable. Il s'assit, puis utilisa une magie assez complexe, pour remplacer la Camera Obscura qu'il possédait, mais qui était dans une grotte du Val du Sage. Il utilisa la puissance de la glace pour créer une surface aussi solide, transparente et brillante que le diamant, puis utilisa la magie indexée de Satyrika, pour lui permettre de voir tout ce qui se trouvait sur le continent. Il fixa ses pensées sur les flancs de la montagne, et trouva ce qu'il cherchait. Un jeune Xunlai qui venait d'achever deux Cerberus, et qui cherchait du métal. Le mont Aletheia était une vraie mine de métaux précieux, il ne tarderait pas à trouver ce qu'il cherchait. Mais une surprise l'attendrait, au sommet. Il sourit légèrement, et appuya sa tête contre sa main, qui reposait sur l'accoudoir. Lors du déclenchement du povoir du Créateur, tous les habitants du Palais ressentirent une aura brûlante, brève mais éprouvante.

"Pauvre Xunlai... accompliras-tu ta mission, ou alors iras-tu aux catacombes après ton combat contre Libera Fimatis ? C'est un spectacle dont je vais me délecter....tu n'auras même pas conscience qu'un être qui t'es 100 fois supérieur observe chacun de tes actes... "

Le Créateur se désintéressa du Xunlai et observa ce qui se passait un peu partout sur le continent. Des batailles par dizaines, entre Xunlais et Déchus, éclataient à tout endroit du continent, provocant de vrais carnages. Les morts se comptaient par dizaines, voire centaines. Les Guidhmages qu'il avait envoyés se battaient comme des chefs, utilisant leur magie pour anéantir ceux d'en face. Mais... la garde Xunlai s'en sortait bien aussi.

" Bientôt, toutes ces guerres ne seront plus que souvenir... dès que je récupère l'Orbe de Création, tout se terminera en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire..."

VOILÀ! Je me reveillas en sursaut et fut réchauffé par une onde brulante passagère.

" Waow, mon génie fait de la chaleur, je suis trop fort!"

Je ne prit même pas la peine de mettre mes bottes lorsque je me dirageais vers le fenêtre. J'ouvrit les rideaux d'un coup sec et me mit à ma recherche du terrain idéal. Je ne prit guère de temps pour le trouver, il était là, juste un peu avant l'entrée du palais. Encore fallait-il que mon combat se passe ici... Ce col est parfait pour un nain, ce Xunlai ne se rendreras compte de ma présence qu'parès sa mort, c'est infaillible! Il goûteras le coeur de la Terre, royaume des nains depuis toujours.

Le créateur, il me fallait le voir de toute urgence, il faut que je sache si je serais à cet endroit pour combattre. Cela serait trop beau. Je sors en courant de ma chambre et cours dans la direction ou j'ai aperçu Liven pour la dernière fois. Qui sait si le Créateur sera dans les environs. Avec une si jolie dame, cela ne m'étonnerais pas qu'il l'aie amené dans sa chambre personnelle. Du moins, c'est ce que j'aurais fait si je serais lui.

[...]

Je bifurque à droite, je prend l'escalier qui s'ouvre à moi. Je ne prend même pas la peine de monter les marches convenablement, je les escalade à quatre pattes, trébuchant àchaque saut, mais refoulant les coups sur les pignets et les mollets.

*Je dois le trouver! Il détient la clé de mon piège*

Porte. J'attrape la poignée et j'ouvre la porte en vitesse. Rien. Je ne prends même pas la peine de refermer le tout que je repart en courant. Je n'ai pas de temps à perdre, le Soleil se lèveras bientôt. Autant le trouver avant qu'il ne vienne me chercher. Si le combat se passe à un autre endroit, je devrais trouver une autre stratégie, et je n'aurais pas les capacités mentales pour la trouver sur le chemin.

*plus vite, plus fort.*

Bien sûr, elle aurait dû y penser. Quelle était cette façon d’oublier de pareilles choses ? Son esprit restait peut-être trop embué par les évènements pourtant insignifiants de la veille pour qu’elle pense à tirer les rideaux. Ainsi ce fut un exécrable soleil qui vint la tirer de son sommeil qu’elle avait fini par rejoindre. Morphée avait accueilli la demoiselle après des supplications muettes de sa part, un brave gars en somme. Du coup, les rayons de soleil s’offrirent le plaisir de bercer la pièce de leur chaleur étouffante, rabattant la couette sur sa tête, elle étouffa un cri de colère face à pareille chose. Le soleil la troublait toujours, les nuits n’étaient jamais assez longues pour elle. Cependant, se lever restait essentiel. Il leur avait promis quelque chose le lendemain bien qu’elle n’avait droit qu’à de l’attente ainsi que de la patience. Soit ! Se redressant, elle s’assit sur le lit, renfilant ses vêtements qui lui manquaient face à la pièce qu’elle trouvait encore trop glaciale. En effet, elle avait quitté simplement sa tunique et il ne restait sur sa peau qu’un short et un tee shirt, pas de quoi la couvrir au mieux. Par la suite, elle tira les draps pour refaire entièrement le lit, la bonne éducation a parfois de drôles d’aspects. Il l’avait laissé dormir ici, ce n’était pas pour qu’elle laisse la chambre en chantier. Passant alors par la salle de bain, elle se passa un coup d’eau fraîche sur le visage pour mieux se plonger dans la réalité et rattacha ses cheveux correctement. Cette fois-ci, sa cape n’orna pas ses épaules mais resta prise entre ses mains. Elle ne savait si elle reviendrait ici alors. Seulement, elle ne savait ce qu’elle devait faire c’est alors qu’elle entendit des bruits de pas dans le couloir, ceux-ci semblaient plus que suspects. Sa lame déjà en main, elle marcha avec discrétion jusqu’au pas de la porte, se faufilant dans l’encadrement de celle-ci, abaissant doucement la poignée pour voir qui pouvait agir de la sorte pas pareille matinée et ses yeux se posèrent sur une silhouette déjà familière. Abaissant ainsi son arme et ouvrant la porte en entier, elle se trouvait face à Libera, le nain qu’elle avait rencontré la veille.

« Vous semblez bien pressé, je crois connaître le lieu de votre destination, il serait peut-être plus simple d’avoir un guide non ? »

Intimant de sa main l’entrée de la chambre qu’on lui avait laissé emprunter pour une nuit, elle passa par l’encadrement de la porte à la suite du nain. On aurait presque dit que personne n’avait séjourné ici tellement les objets restaient à leur place. Elle désigna la corde bleue qui était sensée offrir la présence d’un domestique, du moins, c’est ce que le Créateur avait affirmé. Expliquant cela à Libera, chose qu’il savait peut-être déjà, elle ne se fit pas prier et tira sur la corde qui leur apporterait solution à l’énigme du palais. Peu de temps après un serviteur vint frapper à la porte, plus que rapide le bonhomme ! Un service impeccable en somme ici. Liven prit donc la parole pour exposer ce que désiraient les deux déchus et le domestique s’exécuta en leur ouvrant le chemin. Bientôt, au fil de ses pas qui résonnaient dans les couloirs encore silencieux, ils parvinrent près de là où résidait en cet instant le Créateur. Bien sûr, comme la veille, elle aurait peut-être dû s’incliner, elle avait pris connaissance de ce genre de coutumes puisque dans le bar personne n’avait osé garder la tête levée. Elle inclina simplement la tête et se tourna vers le nain. Après tout, c’était à lui que revenait la charge de sa mission, il désirait peut-être plus de détails quand au lieu et ainsi de suite c’est pourquoi elle resta légèrement en retrait, préférant être ici que seule à étouffer dans sa chambre mais comme l’avait dit son désormais chef, il était occupé aujourd’hui, peut-être le dérangeaient-ils ? Allez savoir. De toute façon, il devrait bien lui toucher deux mots quand à sa mission à elle aussi qu’elle sache au moins quoi faire.

Neutre Nombre de messages : 10 Age : 31 Date d'inscription : 30/04/2009

Soudainement, un grand vent épris le palais d'obsidienne. Ce vent était glacé, empli du parfum de la mort. On aurait dit qu'un feu follet dirigeais le vent puisqu'il suivait sa direction et la glace se dissipais quelques secondes après son passage. Le feu follet se dirigeais vers la salle du trône, il avançait à une vitesse d'une armée à la charge. Une fois à l'intérieur, il s'arrêta devant le Créateur et explosa très soudainement. Tout la glace et le vent que possédais l'entité semblait s'attirer vers le plexus du Créateur, comme si ces forces s'enfonçaient dans son corps. Le regard sûr et assuré du Créateur devenu soudainement choqué, surpris. La douleur éprouvé à son thorax ne lui était jamais connu, comme si vos côtés se renfermaient par elles-mêmes pour broyer vos organes. Le Créateur tomba subitement du trône en étant à quatre pattes, le souffle très court, les mains accrochés au sol.

Il ne l'expliquait pas, rien n'avait pu le blesser à ce point, et un simple feu follet ne possédait pas une puissance capable même de le chatouiller. Mettant ses questions en suspensions, le Créateur prit un long souffle et cracha immédiatement du sang au sol en se crampant de douleur, c'était très difficilement supportable même pour l'être le plus puissant du monde.

Puis dès lors que la douleur commença à s'estomper, des halos apparaissaient dans la pièce et commencèrent à dire "Fils... Rejoins-nous. Pourquoi nous avoir oubliés ?". Rien ni personne n'aurait pu donné des sens à ce que ces images venaient de dire mais cela ne fût que très bref, la douleur et les halos disparurent instantanément et le Créateur rejoignit son trône en laissant apparaître une légère trace de sang dépassant de sa bouche...

» libera
» libera fimatis