[Terminé] Volant tel un aigle.

Les Aiguilles Rocheuses portent très bien leurs noms. Elles sont si fines qu'elles transpercent la peau et si dures qu'elles vous brisent les os.

C'est cet amour du risque qui poussa Ryuuku à tenter une escapade en ces lieux. La roche accrochait très bien, et l'escalade n'en était que meilleur. Si jamais on avait un quelconque trait d'affection à attribuer à ce cœur de pierre d'humain, c'était son penchant pour la nature sauvage. Il adorait se retrouver avec elle, être face à sa puissance, telle une mère protégeant son petit. Son regard était frais et pétillant, tous ses sens étaient éveillés. L'air était pur et doucoureux, le paysage magnifique bien par sa composition qu'aussi de sa dangerosité. Quelques rapaces vivaient en les lieux, de grands oiseaux possédant une envergure de plusieurs mètres; La verdure était peu développé en cette contrée puisque la température allait de l'eau gelée à l'insolation. Et à cette époque, la température allait à la congélation de l'eau et pourtant, cela réconfortai preque l'humain. Cela lui évitait de transpirer pendant son ascencion vertigineuse. Une fois arrivé à un des sommets parmis les nombreux, il soupira en élargissant ses bras à la nature.

- "Que tu es belle."

Puis il s'allongea et prit un sommeil. Sans s'en rendre compte qu'une chute de cailloux venait d'en bas et que quelqu'un grimpait également...

Montagne.
Calme.
Solitude.
Béatitude.

Tinùviel étaient ici pour se couper entièrement du monde. Le monde l'ennuyait. Le monde la répugnait. Et elle voulait voir son Monde, l'unique Beauté existante, la Vraie Vie. La sienne.

Elle avait donc décidé, sur un coup de tête, de rester quelques jours, semaines, mois, années ou peut être même le reste de ses jours dans son élément : le Froid accueillant de la Montagne.

L'ascension de la pente raide était son moment préféré. Sentir que l'on est proche de sommet, proche de son objectif. Sentir l'excitation de retrouver un être cher qui, lui, ne peut bouger. Voir le sol, d'abord si proche de ses pieds puis s'éloignant de plus en plus. Savoir que si elle commettait une erreur pendant ses moments, elle pourrait mourir. Et pourtant le danger la stimule encore plus à prendre des risques totalement inutiles et à choisir la partie la plus dures à escalader.

Danger
Volonté
Ivresse
Hardiesse

S'emportant légèrement dans sa confiance, elle perdit l'appui d'un de ces pieds et fit rouler une pierre qu'elle suivit jusqu'au sol.
Elle calma légèrement son ardeur même si elle continuait de jouer avec le danger.

Elle arriva au sommet totalement charmée. Son ascension s'était bien passée sans être toute à fait monotone.

Mais quand elle posa ses yeux plus loin, elle aperçut une silhouette.
Ainsi, on lui volait sa solitude et son endroit, son territoire.

Elle se rapprocha de la personne allongée, elle dormait. Ou plutôt il.

Ryuuku Desama.

Elle posa son visage au dessus du sien et lui souffla à l'oreille pour le réveiller.

" - Je viens chercher la calme et la solitude, et que me donne de trouver ? Une silhouette familière endormie dans mon petit coin de paradis et qui, en plus, monopolise cette si belle vision des alentours. Bonjour Ryuuku."

La discrétion, cela faisait deux fois qu'elle en manquait à son égard. Quand elle était arrivé à son niveau, il fut presque réveillé en faisant de dormir à nouveau, comme lors de leur première rencontre. Le parfum et la voix de la jeune femme surpris quelque peu l'humain mais cela ne lui changeait de rien. Il sourit malicieusement un instant puis garda ses yeux clos.

- "Le bonjour aurait suffit, Idrill."

Il ouvra légèrement les yeux afin de vérifier que c'était bel et bien elle puis les referma, le même sourire aux lèvres s'agrandissant.

- "Ce n'est pas encore pour me tuer, cette fois-ci ?"

Il rit presque mais intérieurement, cela ne restait qu'encore qu'une commodité des conversations civilisés, une notion d'humour s'impose si l'on tient à être sociable bien que c'était égal au jeune homme. L'humour n'était qu'un attrait très optionnel d'une conversion pour Ryuuku, et souvent réservé à ses anciens amis intimes, car souvent son humour est noir, pervers et très narcissique. Mais cela ne restait que de l'humour, comme toujours...

- "C'était de l'humour..."

Il termina sa phrase avec une pointe d'amertume, le mot humour n'avait pas une place valorisante dans son langage. Il sentit le vent se lever subitement, faisant balancer ses cheveux au-dessus de lui, découvrant son visage caché par sa chevelure. S'heurtant contre son torse, le vent faisait tout danser autour d'eux, la nature, les vêtements, le corps, le monde... Le vent était très froid, et même pour l'humain qui était "naturellement" résistant au froid, cela lui était un peu trop rafraichissant.

- "Idrill. J'ai froid."

Disant ceci d'un ton si blème et sans sentiment que l'on comprenait que cela n'amenait à aucune réaction et que c'était seulement réthorique. Ouvrant les yeux brusquement, il fût légèrement aveuglé par la blancheur du paysage et saisis la nuque d'Idrill, dirigeant sa tête vers la sienne. Mis ses lèvres contre les siennes pendant un court moment, puis repris doucement.

- "ça va presque mieux."

Il releva légèrement son torse, s'appuyant sur la roche avec un coude et étant toujours aussi proche qu'elle. Plongeant son regard dans le sien, tous deux cheveux entremêlés par le vent. Cet semi-état de manque ne restait que passager chez Ryuuku seulement cette fois-ci... Cela se prolongeait, plus il restait auprès d'elle. Alors il resta très près d'elle, son visage presque collé au sien, leur corps à proximité, le vent soufflant commençant à souffler d'une force incroyable...

" - Je sais que je n'étais pas discrète, et que tu m'avais déjà entendue. Mais mon but n'était pas d'être discrète mais d'escalader mon petit coin de paradis comme il me plaisait pour mon propre bonheur et ma satisfaction personnelle. Pas pour être discrète ne pas te déranger. Puisque je croyais cet endroit vide de toute personne jusqu'à ce que je t'y apperçoive."

Elle fit une pause et le laissa l'embrasser. Le vent la fit frissonner. Le froid commençait à la gagner, et ce n'était absolument pas désagréable pour elle.
L'elfe se leva et tourna le dos à Ryuuku. Le paysage suffisait à lui faire oublier tout soucis. Plus rien n'existait.
Le vent faisait balancer ses cheveux et la ramena à la réalité.

Elle se dirigea à nouveau vers lui, défit sa cape et lui posa comme une couverture. Elle savait qu'il ne la voudrait pas, pourtant elle pensait qu'il ne la refuserait pas. Elle s'assit en tailleur, tournant le dos à Ryuuku, pour observer l'océan de calme qui l'entourait.

Calme et sérénité,
bonheur et sobriété.

" - Je n'ai pas froid. Garde la, même si c'est peut être un affront pour toi. Mais ce vent est bizarre. Il m'inquiète. Il n'était pas comme ça avant.
Ou plutôt je le crois."

Elle reprit le silence pour méditer ce qu'elle ferait plus tard. Son projet de solitude ne pouvait se réaliser ici.

Une brise la tira de sa réflexion. Elle en profita pour jeter un coup d'oeil en arrière. Un sourire se dessina sur ses lèvres quand elle apperçut que celui de Ryu était encore présent.

Paix et Sérénité,
Calme et volupté,
Luxe d'Innoncence,
Plaisir d'abondance.

Ryuuku frissonna légèrement lorsqu'il sentit la cape se poser sur lui. Connaissant déjà la personne lui donnant, il comprit vite que générosité s'alliait bien avec respect chez elle. Il installa correctement la cape sur ses épaules en la tenant de sa main gauche, prenant un temps pour la sentir, elle était couverte de l'odeur d'Idrill. Il s'avança doucement toujours en se maintenant à la roche avec son coude.

- "Merci pour la cape. Et pour ce qui est du vent..."

Il prit une pause et s'arrêta juste derrière elle.

- "Tu n'as pas à t'inquièter, tu n'es pas seule."

Puis sur sa fin de phrase, il embrasse son cou brièvement et mit sa tête à son niveau pour fixer le paysage également. Prenant soudainement un ton très calme et reposant.

- "C'est vrai qu'être seul ici est parfois plus agréable. Être seul est reposant par contre, comme toutes choses, cela en devient usant avec le temps. Alors on dira que cette fois-ci, le hasard a "bien fait" les choses, encore."

Il fixa le ciel et remarqua que le vent se dissipait légèrement, il était redevenu une brise légère chatoyante.

- "Tu n'es pas de cet avis ?"

Il sourit un instant et lâcha la cape pour la mettre aux épaules d'Idrill mais sans l'attacher, mettant ses mains comme point d'ancrage. Ryuuku plaça sa tête à son oreille et dit en souriant.

- "Toi aussi, ne prends pas ça comme un affront. C'était gentil mais ça va mieux."

Il souriait à nouveau, il réfléchissait longuement aux prochaines étapes qu'il devrait faire. Une avait déjà été faite, trouver quelqu'un que l'on pourrait tenter d'utiliser. N'avait-il donc aucun coeur malgré tous ses sourires ? L'humanité était-ce rien que pour lui qu'un peuple à utiliser...?

Tinùviel posa ses yeux marrons sur lui lorsqu'il lui remit sa cape. Elle n'en avait pas besoin, mais elle la laissa quand même. Il avait fait de même, elle le ferait aussi. Elle prit une grande bouffée de silence, d'air et de calme.

" - Je ne sais pas si je suis du même avis que toi. Les choses sont, de toute façon, là telles qu'elles sont et je n'y changerai rien, mon avis non plus. Je ne me lasse pas de solitude, habituellement. Ici encore moins. La solitude est une compagne très agréable pour moi.
Peut être ne t'es-tu pas assez habitué à la solitude pour l'apprécier longuement ?
Et je t'avouerai bien que je me fiche de la réponse. Elle ne concerne que toi et absolument pas moi."

Elle tourna son regard et son attention au vide. Elle avait toujours voir ce que ressentait un oiseau en planant si haut. Ressentir la sensation du vol, des vents qui portent ou au contraire ralentissent.
Elle aurait aimer connaitre l'insouciance d'un vol, laisser le vent bercer ses rêves qui occuperait entièrement ses pensées.

Rêve
Réalité
Mirage
Attrait

Mais elle n'était pas un oiseau et devait se contenter du vide des sommets de terre.

" - Ce n'est pas un affront pour moi Ryuuku. Et ça me réjouit même que tu te sentes mieux, ou au moins assez pour me rendre ma cape même si elle m'est inutile."

Elle tourna à nouveau son regard vers lui. Elle ne savait pas quoi penser de lui. Elle ne savait pas ce qu'elle aurait du faire, ce qu'elle faisait et ce qu'elle ferait.
Le flou avait pénétré son esprit.

- "Dis moi."

Il mit ses bras autour de son cou volontairement puis fixait sa nuque en penchant sa tête sur le côté.

- "C'est bizarre. A moins de prendre beaucoup sur toi, je n'ai pas l'air que tu veuilles me repousser."

Il s'attacha à elle doucement comme pour sentir sa chaleur.

- "Et... Tu parles toujours autant ? On est pas des grands ducs ou autres aristocrates incapables, juste des mortels lambdas, tu peux te passer de manières et politesses avec moi, tu sais."

Puis il fixa l'air environnant d'un air absent.

- "Surtout qu'en ces lieux, c'est bien inutile. On est coupés du monde et même de tout. Il n'y a que nous, toi et moi, et la nature."

Il passa sa main dans sa chevelure et la caressa doucement entre ses doigts. Tout ça pour lui ne restait que les étapes d'un jeu délicieusement amusant... Dont il se faisait un régal de continuer à jouer. Rien de la suite des événements était fixée dans son esprit seulement, il savait que cela serait bien plus drôle qu'il ne le penserait. Il ne faisait que se jouer inlassablement des autres, n'avait-il que ça comme but finalement ? Le seul but se croire puissant à être manipulateur, une suggestion qui bien entendu rejettera avec joie.

* Continues de rêver, petite fille. Rêver est le meilleur moyen de se suicider. Néanmoins, je sens qu'on va bien s'amuser toi et moi, surtout moi... *

Tinùviel n'aimait pas sentir le souffle de l'homme dans sa nuque. Elle se sentait prisonnière et ne cessait de frissoner. Et ces paroles le lui rappelaient tout le temps.
Trop.

Elle répondit à ses paroles de façon sèche et froide, peut être plus qu'elle ne l'aurait voulu. Mais mieux vaut trop que pas assez.

" - Je ne m'occupe pas de tes pensées. Alors ne cherche pas à connaitre les miennes. Tes pensées, ton esprit ne regarde que toi, les miennes ne regardent que moi. Mais si tu en as envie, je peux te repousser et repartir. Je ne venais ici que pour trouver la solitude dont j'avais grand besoin. Et elle ne s'y trouve pas, ne me laissant juste que le choix de rester ou de partir."

Elle tourna son regard vers lui pour appuyer ses paroles de son regard.

" - Et, pour moi ce ne sont pas des manières. Tu es un inconnu pour moi Ryuuku. Ne l'oublie pas. Et je connais cette nature autant que toi. Ou au moins assez pour savoir qu'il n'y que nous. Mais la nature nous observe et même si on croit seul, il y a toujours quelqu'un."

Elle reporta son attention à un rapace qui plongeait lentement, indéniablement vers la proie. L'elfe prit cet événement, si habituel pour la nature, comme un signe. C'était une comparaison envers elle.
La proie qui se jette en plein dans le piège... Sans le savoir...

Enchainée
Perdue
Ignorer
Inconnue

Ryuuku sourit, inlassablement, tout cela devenait si amusant...

* Tu te sens déjà en danger ? Je n'ai rien fait, pour l'instant... Quel délice indélectable. *

- "Idrill, regarde autour de toi. Qu'as-tu à devenir aussi sèche ? Je ne t'ai rien fait de mal et n'en ai pas l'intention ou alors une vilaine te serait déjà arrivée. Je n'ai rien d'impressionnant, ni d'effrayant."

Fais un effort pour poser une main sur son épaule en ayant l'air réconfortant.

- "Je ne peux pas te promettre de te protéger, ça revient à mentir mais... Je suis là et il ne t'arrivera rien puisque tout ce qu'il aurait pu se passer serait par moi. Logique, non ?"

Il enleva sa main et essayait de sourire tel un père le ferait avec sa fille.

- " Tu as subitement changé, je n'ai pas l'intention de te retenir, tu es libre. Et la peur n'a jamais fait évité le danger."

Il prit une pause pour la fixer et prendre un ton de voix étonnamment très doux.

- "Alors, tu as plus confiance maintenant, Idrill ?"

L'elfe se retint de lui cracher tout ce dont elle avait envie de lui dire. La prenait-il vraiment pour une personne si stupide, une imbécile ?
Elle n'appréciait pas ces manières. Il voulait la faire rester, qu'elle lui accorde sa confiance, alors qu'elle savait très bien qu'il ne voulait que l'utiliser. Elle ne savait pas pourquoi, mais ne le voulait même pas.
Ses pensées le trahissaient dans ces manières. Il voulait qu'elle parle moins et se taise, très bien. Elle jouerait son petit jeu.

Mais elle aussi allait s'amuser.

" - Non tu n'es pas impressionnant. Ni effrayant. Sauf que je ne me fie pas aux apparences. Je ne veux pas non plus de ta protection."

Elle fit une pause pour se lever et le regarder dans les yeux.

" - Je n'ai pas peur de toi. Tu peux sonder mes yeux, je te les offre pour ce moment."

Elle se dirigea à l'opposé pour s'éloigner de lui et vider le reste de son panier.

" - Au lieu de me poser des questions, tu aurais du trouver les réponses. Je n'ai pas confiance en toi, Ryu, parce que rien depuis le début ne m'indique que je pourrais t'en accorder. Strictement rien. Et je suis loin d'être sèche. Mais si tu veux que je le sois vraiment, il n'y a aucun problème pour moi."

Tinùviel suivait du regard le rapace. Il tenait sa proie, précieusement, et se dirigeait vers le creux d'une des falaises, plus petite que celle où elle l'observait. Peut être avait-il un nid et une famille ? Peut être pas ?

Confiance
Illusion
Dérision
Indifférence.

Ryuuku sourit doucement en soupirant, il s'allongea sur la roche bien qu'elle était dure.

* Allons donc, encore une sotte. ça ne fera qu'une de plus dans ce monde. *

- "Sois-le, ça m'est égal. Tu peux partir retrouver ton petit besoin futile de "solitude", vas-y, je te retiens pas. Pars donc."

* Peu importe ce que tu feras, ça m'arrangera. Restes, j'en sais d'avantage pour toi et pars, tu me laisses tranquille. N'essaies même pas au vieux singe de faire la grimace, c'est moi qui ait commencé et finira ce jeu, tu ne le retourneras jamais contre moi, ou du moins... Tu seras morte avant. *

- "Oh et... Non en fait, rien."

Il éclata de rire en son fort intérieur, cependant, c'était imperceptible. Il n'avait plus aucune envie de jouer d'avantage, ce n'était plus amusant ni même distrayant, autant qu'elle s'en aille. Tout ça ne restait qu'un jeu qui semblait toucher à sa fin...

Tinùviel s'apprêta à partir sans lui adresser une autre parole. Mais elle avait pitié des besoins beaucoup plus futiles de l'homme. Elle se retourna pour l'avant dernière fois.

" - Crois-tu que le besoin d'embrasser quelqu'un est moins futile ? Crois-tu que le besoin de se sentir supérieur est moins futile ? Crois-tu seulement que tu es le seul à toujours t'amuser ? Ne prends pas les autres pour des imbéciles, ça te retombera dessus un jour. Pas encore tout de suite, mais bientôt..."

Elle fit une pause pour reprendre son dernier mot, plus pour elle que pour lui.

" - Bientôt."

Elle commença à redescendre la montagne qu'elle avait gravit mais lui jeta un dernier regard en même temps qu'un couteau de lancer. Le couteau de lancer l'atteint juste à l'endroit qu'elle avait voulu. Juste légèrement piqué dans sa peau au niveau du coeur. Assez pour qu'elle soit satisfaite.

Les dés étaient lancés, et elle aimait cette situation. Elle aimait terminer en beauté.

Le couteau de lancer était juste un petit avertissement ridicule, et pourtant si clair. Rien n'aurait été mieux.

Elle descendit encore moins prudemment que la fois où elle avait gravit cette montagne. Elle fut vite au bas et partit, tranquille, seule, sans un seul regard pour l'homme. La partie soit battait son plein, soit était déjà terminée.
Tinùviel espérait que cela ne soit que le début d'une belle aventure, d'un jeu où c'était à l'homme de lancer les dés...

Victoire
Espoir
Revers
Aléatoire

Ryuuku éclata de rire très bruyamment et se mit à se parler à lui-même à très haute voix.

- "HAHAHA ! Tu crois peut-être que j'ai PEUR de TOI ?! HAHAHA ! Tu crois que j'en ai à FOUTRE de toi et tes compères INCAPABLES ! Allez tous vous faire mettre PROFOND !! TU SAIS QUOI IDRILL ?! VA TE FAIRE FOUTRE !!"

Il arrêta de gueuler tel un cerf en rut et saisis le couteau de lancer au sol. Il se le positionna vers soi et éclata de rire avant de se le planter dans son ventre et le retira. Il commençait à tourner de l'oeil et gardait difficilement l'équilibre, la plaie était profonde malheureusement et le sang coulait beaucoup.

- "HAHAha... REgarde BIen... IDrill... Regarde bien... Regarde bien... Regarde... Re... Bien..."

Il allait vers le malaise et se dirigea en titubant vers le bord. Il prit la posture de l'ange et se laissa tomber vulgairement, sans même l'énergie de sauter. Il ne voyait plus rien, il ne savait quand il atterriserait. Du sang coulait de sa bouche malgré la chute, et son ventre ne cessait pas de saigner. Il garda le peu de force qu'il conservait pour éclater de rire comme un dément. La chute fut longue et son rire aussi malgré qu'il soit saccadé. Puis la chute... Le silence... Et plus rien...

[Suite des aventures de Ryuuku.]